Le Savika, la tauromachie à la Malgache

Le Savika, la tauromachie à la Malgache

Le Savika est un mélange de corrida et de rodéo: ce sport traditionnel malgache est une lutte entre hommes et zébus au milieu d’arènes de fortune.

À travers leurs ancêtres multiraciaux, les Malgaches ont hérité d’un millier de cultures traditionnelles dont les facettes ressemblent à celles de leurs arrières grands-parents venus de loin. Ont-ils hérité de la tauromachie de quelconques aïeux espagnols ou texans ? Personne ne peut le confirmer. Toutefois, les habitants de l’Amoron’I Mania, une région du Sud-est de Madagascar, sont de véritables adeptes du « Savika »: la tauromachie à la Malgache.


Le « savika » à Ambositra: un spectacle très prisé par les nationaux

La corrida se pratique aussi à Madagascar. Littéralement appelé « Savika », la tauromachie à la malgache a lieu dans une arène préparée à cet effet. Les spectateurs viennent de tous les horizons pour admirer les combats féroces entre le zébu national et le héros du jour. Des artistes de renommée nationale sont invités spécialement pour animer le spectacle.

Le « savika » représente une distraction attractive à Ambositra. Le temps du spectacle, le zébu et le toréro (appelé dans le dialecte local « Mpisavika ») deviennent les acteurs principaux d’un duel acharné. Le spectacle se déroule dans une ambiance festive, sous la huée et l’admiration d’une marée de gens.

Le mpisavika (toréro) et ses équipements

Avant d’entrer dans l’arène, le « mpisavika » enduit son corps et ses membres d’une mystérieuse mixture dont la composition est jalousement cachée par les connaisseurs. Puis, il se couvre la ceinture à l’aide d’un pagne dans lequel est dissimulée une ancienne pièce de monnaie en argent brut. Ensuite, il ingurgite de fortes rasades de « galeoka » (boisson alcoolique artisanale).


Une fois dans l’arène, il commence à exciter la bête au point de la rendre fou furieux. Pour se protéger, il ne dispose que de ses mains nues, de son adresse et des cris d’allégresse de l’assistance. Le duel ne prend fin que lorsque la bête est exténuée ou quand l’homme accuse des blessures graves.

À Ambositra, devenir un « mpisavika » n’est pas à la portée de quiconque, il faut connaître parfaitement les bœufs à bosse, savoir devancer les comportements défensifs de la bête et maîtriser les gestuels adéquats destinés à esquiver les coups de cornes meurtrières du zébu.

Lors d’un passage dans cette région de Madagascar, ne ratez pas le « Savika », la tauromachie à la Malgache.

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