Les rites funéraires selon les différents pays du monde

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Il existe de nombreuses civilisations sur la planète qui possèdent des traditions différentes des nôtres que ce soit en matière de vie ou de mort.

Alors que les rites funéraires les plus classiques sont l’enterrement (inhumation) et l’incinération (crémation), il existe des régions du monde où la mort a une signification particulière. Au delà des religions, certaines communautés ont des rites très particuliers lors d’un décès. Dans cet article, nous partons à la découverte de plusieurs populations étonnantes qui sont très éloignées de nos traditions.


Les Inuits dans la région arctique

Alors qu’ils vivent dans un paysage glacial et enneigé, les Inuits ne peuvent pas traiter les cadavres de la même façon que nous. Quand un décès survient dans une famille, ils doivent purifier le lieu car pour eux l’esprit ne meurt jamais. Le froid permet de conserver le corps jusqu’à la préparation de sa sépulture. Entouré par de la peau de phoque, des objets sont placés autour de lui car ils lui seront utiles dans l’autre monde.

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Mais les Inuits ne meurent pas seulement de vieillesse ou de maladies. En effet, ils pratiquent souvent un « suicide institutionnel ». Il s’agit de se laisser mourir à l’extérieur en vue de ne plus être un poids pour le reste du groupe. Une façon de réguler la population et de toujours être utile pour la communauté. Le rôle des femmes est de travailler les peaux des bêtes avec les dents alors que celui des hommes est la chasse ou la pêche. Quand ils ne peuvent plus réaliser ses tâches, ils partent simplement sur la banquise, par sacrifice.


La mort chez les Amérindiens

Chaque tribu a des rites et des croyances différents concernant la mort, mais la plupart pensent que l’âme erre toujours sur Terre. Il est donc important d’effectuer un bon enterrement pour ne pas attirer les mauvais esprits. Chez les Navajos, la mort est une renaissance, c’est donc un événement heureux contrairement à ce que l’on pourrait penser. Après un décès, la population fait un jeûne de quelques jours pour se consacrer à la méditation.

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Pour les garçons indiens, un rite de passage doit avoir lieu dès l’enfance. À l’âge de 6 ou 7 ans, ils se rendent seuls dans la forêt et doivent ramener un animal capturé (un poisson, un oiseau, un reptile…). Dans un tronc, une gravure de la bête est sculptée. Ils renouvellent plusieurs fois cette démarche au cours de leur vie afin de constituer un totem qu’ils honorent le jour de la mort en souvenir des exploits accomplis.

Les funérailles célestes au Tibet

Lorsque des personnes meurent au Tibet, une cérémonie un peu spéciale est réalisée. En effet, comme l’environnement est montagneux, il est difficile d’organiser un enterrement traditionnel. Pour des questions pratiques et religieuses, ils exposent les corps à l’extérieur afin que les vautours puissent se nourrir de leur chair. Pour eux, ce dernier repas est une façon de vénérer le cercle de la vie. C’est dans un monastère que s’effectuent des prières avant l’acte, puis la peau est découpée en morceaux pour la séparer du squelette.

Attention, le contenu de cette vidéo peut choquer car il y a des manipulations sur des cadavres


Ce petit reportage sur les funérailles célestes a été réalisé par le blogueur Marco, un aventurier qui a parcouru le monde afin de découvrir des cultures et des traditions différentes. Il a assisté à cet événement qui semble assez cruel et qui pourtant est une réalité au Tibet. Pour les habitants de ce pays, c’est quelque chose de tout à fait normal: on ne doit en aucun cas juger leurs pratiques.

Les cérémonies malgaches

Il existe deux rites funéraires importants à Madagascar. Le premier consiste à faire passer le défunt du monde des vivants à celui des morts: les tombeaux sont grandioses et ressemblent à des petites maisons car ils disposent d’un toit et d’une porte. Le deuxième se déroule plus tard, à la période hivernale: le « famadihana » sert à faire passer le mort du côté des ancêtres. Ils le sortent du tombeau et le recouvrent de nouveaux draps afin qu’il n’attrape pas froid. Pour la société c’est un signe de bonne santé, de fertilité.


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Rites funéraires chez les Dogons

Les Dogons sont un peuple du Mali qui occupent des falaises qui figurent parmi les villages les plus isolés du monde. Ce sont principalement des forgerons et des cultivateurs qui vivent de façon traditionnelle. L’architecture Dogon est spécifique: on ne peut accéder aux villages que par des chemins escarpés. Les cases familiales s’organisent autour d’une cour et les membres du couple possèdent un grenier chacun.

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Le rite funéraire se déroule en trois temps: d’abord le corps du défunt est lavé puis enroulé dans un linceul de coton, il est ensuite disposé dans la falaise afin que son âme vagabonde. Pendant 40 jours, on ne touche pas aux objets du défunt, ils sont ensuite partagés entre tous les membres de la famille. Quelques mois plus tard, des funérailles sont organisées afin de lui rendre hommage. Puis un événement général est organisé dans la communauté (le dama) pour commémorer l’ensemble des morts de l’année.

Chez les Torajas (ethnie en Indonésie)

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Les Torajas sont un groupe ethnique indigène que l’on retrouve dans les régions montagneuses en Indonésie. Tant que la cérémonie funéraire n’a pas eu lieu, la personne est considérée comme « malade ». La particularité de l’inhumation est que celle-ci ne s’exécute pas sur la terre ferme mais sur les parois des falaises. Pour cela, des balcons sont constitués et des poupées à l’effigie du défunt sont disposées autour. Chaque famille se retrouve dans le même tombeau et le pillage des sépultures est considéré comme un crime très grave.

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Connaissez-vous d’autres traditions étranges qui se font dans le monde ?

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