Un photographe français a déjà passé 8 ans à documenter les nombreuses ethnies au Vietnam, et ses photos donnent envie d’aller à leur rencontre !
La plupart des voyageurs se rendant au Vietnam visitent seulement quelques grandes villes et régions célèbres du pays, comme la baie d’Halong, mais le photographe français Réhahn veut leur montrer toute la richesse qu’ils ne voient pas. Avec plus de 56 ethnies officielles, chacune avec des traditions et dialectes différents, le Vietnam est un pays étincelant de diversité, et une certaine obsession de documenter cela s’est développée chez Réhahn.
Pour son projet photo, Réhahn a déjà sillonné le Vietnam pendant huit ans et a rencontré plus de 40 groupes ethniques différents. S’il nous avait déjà fait découvrir le village de Hoi An ou encore les regards qu’il a croisé au cours de ses voyages, il va cette fois plus loin avec la sortie d’un second opus dans sa série Vietnam, Mosaic of Contrasts. On ne se lasse pas de découvrir ses nouvelles photos :
Interviewé par nos soins, Réhahn nous a décrit un peu plus son projet :
– Pourquoi focalisez-vous vos reportages photos sur le Vietnam en particulier ?
« Parce que depuis 4 ans, je vis dans ce fabuleux pays et que j’ai pris gout à voyager en moto du Nord au Sud. J’ai découvert de nombreuses faces cachées du pays. Au delà des 5 ou 6 villes touristiques, le Vietnam regorge de trésor tant au niveau paysage que culturel. 56 ethnies se partagent le pays. »
– Vous avez rencontré une quarantaine d’ethnies, qu’avez-vous appris ?
« Que la modernisation est en train d’effacer petit à petit leur culture. Certaines ethnies ne sont plus que 600 et 5 personnes dans le village parlent encore le dialecte. Tous ont plus de 70 ans. Ce sont de futures langues mortes. Et leurs costumes disparaissent également. J’essaye de documenter les dernières images de ces cultures en voie de disparition. »
Des enfants du groupe ethnique Co Tu –
– Il vous en reste à rencontrer, et cela semble prendre du temps, théoriquement une dizaine d’années. Pourquoi ?
« En fait, 10 ans, c’est le temps total » (nécessaire pour terminer son projet photo). « Certaines ethnies vivent dans des coins vraiment reculés et il faut du temps pour aller les chercher. Je fais beaucoup d’expo et j’ai deux galeries photos à m’occuper plus la promotion de mes deux premiers livres. Pour finir, ces dernières ethnies ne vivent pas les unes à coté des autres, je dois prévoir un voyage pour chacune d’entre elles. Le temps ne joue pas en ma faveur mais je compte bien finir d’ici deux ans. »
– Quel(s) endroit(s) conseillerez-vous aux voyageurs de visiter ?
« Autour de chaque grande ville connue, il y a des villages ethniques. Parfois à 100 km, parfois à 50 km seulement. À deux heures d’Hoi An (là où je vis), il y a les Co Tu. Ils portent et fabriquent encore leurs vêtements. Personne ne le sait, mais ils adorent rencontrer les gens et partager leur culture. Près de Hué, à 70 km, il y a les Ta Oi, près de Nha Trang, les Chams… J’ai une page Facebook très active (plus de 300.000 fans) où je poste tous les jours de nouvelles photos. Je réponds personnellement à tous les messages si les gens veulent un peu d’infos, je suis ravi de partager. »
Une vieille dame Lahu –
Des femmes du groupe ethnique Cham –
– Que trouveront les lecteurs de Toolito dans votre livre ?
« 160 photos sur la diversité du Vietnam, divisé en 4 catégories: Les enfants, les personnes âgées, les scènes de vie et les paysages. Ce livre est le volume 2 de la série Vietnam, Mosaic of Contrasts. Car un livre n’est pas suffisant pour présenter l’ensemble des facettes de ce pays. Je sais déjà qu’il y aura un troisième volume car il me reste encore beaucoup de choses à montrer… J’ai 60.000 photos ! »
La couverture du second livre de Réhahn photography sur sa série « Vietnam, Mosaic of Contrasts »
Réhahn en profite toujours pour prendre en photos des paysages sublimes du Vietnam. Vous pouvez en retrouver davantage sur son site :
Le lac Lak –
Un coucher de soleil sur le lac Lak –
La forêt Tra Su –
